Oser partir voyager, et pourquoi pas, finalement rester !

oser partir voyager et rester

Oser partir voyager, pour finalement rester ? Voila, je viens de me lever, il est 9h01..

Direction le hamac suspendu juste devant ma porte avec vue sur le fleuve.. Il fait beau, comme toujours en cette période, et la température est parfaite. Ni chaud, ni froid, une légère brise, puis le bruit des bateaux qui passent .. C’est très calme ici, reposant même.. Voici Don Det, dans les 4000 îles, au sud du Laos.


don det dans les 4000 iles

Je suis réveillé depuis peu et je retrouve en traînant sur Facebook, un article que vous avez peut-être lu, de Lucile publié par le Nouvel Obs, partie un an en Asie, et incapable de retourner vivre en France.


En lisant cet article, j’ai retrouvé beaucoup de points communs avec moi et mon aventure et j’avais envie d’en parler.

De l’envie de partir, même avant ça, de l’idée de partir, à la réalisation du projet, puis ensuite la vie sur place, l’état d’esprit, les rencontres, l’ouverture, la réflexion sur ce que l’on est en train de vivre, etc, les idées se mélangent puis s’accordent.


Je ne suis parti que depuis 50 jours, et pourtant..

Beaucoup de gens le disent, et c’est vrai, plus vous voyagez plus vous avez envie de voyager. Si ce n’est pas devenu un BESOIN de voyager. C’est un cercle sans fin mais qui n’est pas vicieux.

Ce que je remarque, c’est que très souvent, c’est la peur qui prend le dessus sur les envies, et je trouve ça dommage, je vous explique pourquoi.

Peur de partir, encore plus de partir seul(e), peur de tout quitter, peur de ne pas savoir faire…

Vous savez, étrangement, depuis que je suis parti, je trouve le voyage très simple. Par simple, j’entends accessible. Peut-être trouvez vous cela étonnant, il n’empêche que c’est vrai.

Je m’aperçois, que plus le temps passe, plus les choses se font facilement. L’habitude, je suppose, et cette facilité permet de profiter et d’apprécier encore plus le voyage. J’en viens même à en parler avec les étrangers que je rencontre sur la route, en leur disant, « vous vous rendez compte qu’on est là, de ce que l’on vit !»

Je me force à me rappeler de profiter de chaque moment, car je trouve ça tellement simple finalement de voyager que tout me parait normal, enfin c’est tellement « possible » à vivre que je me dis c’est trop bête que les gens n’osent pas..

Li phi waterfall, Laos #worldtour #laos #nofilter #nice #waterfall #aroundtheworld

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L’ennemi numéro 1 est très souvent : partir seul !

Ça c’est la bête noir des futurs voyageurs, ce qui veulent partir, ou qui y pensent.

J’avais écrit un article sur les avantages qu’il y a à voyager seul, et je vous confirme que je ne dis pas de bêtises.

« C’est bien simple, je n’ai jamais étais si souvent accompagné que depuis que je voyage seul… » Étonnant n’est ce pas ?!

Ce que j’aime dans son article, c’est le moment de la prise de conscience.

Le fait de ne pas oser se lancer, avoir besoin de se prouver des choses avant, d’essayer, de voir si ça marche.

Personnellement, j’ ai vécu ça aussi, lors de mon road trip au royaume uni. J’étais parti avec quelqu’un et finalement, après un mois et demi de voyage à deux, j’ai décidé de terminer seul mon voyage.

Ce morceau de route parcouru seul, aussi bref qu’il fut (1mois environ), m’a suffit à me faire pendre conscience que je pouvais voyager seul. Ça ne me faisait plus peur…

On s’aperçoit qu’on est capable, que c’est simple, qu’il suffit juste d’oser.

On se rend compte alors que la citation de Lao Tseu, (à laquelle on ajoute un proverbe romain), prend tout son sens :

«Un voyage de mille lieux commence toujours par un premier pas » (Lao Tseu), mais « le plus long reste de franchir le seuil ». proverbe romain.


Efficace, n’est-ce pas? Et terriblement vrai.

J’ai été choqué en lisant que son retour en France lui avait couté une dépression. C’est à partir de là que tout commence. Que la prise de conscience intervient.

Je cite, « J’ai pris conscience que j’attendais autre chose de la vie, que j’avais la liberté de choisir ma vie et d’être qui je voulais!».

Pour ma part, moi qui n’en suis qu’au début de mon Tour du Monde, je n’ai pas encore eu ce déclic, cette prise de conscience. Ça n’empêche que je ne veux pas rentrer! 🙂

Oser partir voyager, mais surtout rester ! 

Il me reste encore beaucoup de temps, pour réaliser et prendre conscience de ce que je veux. Mon voyage est pour moi, une sorte de parenthèse, d’entre deux, entre ma vie d’avant et celle que j’aurais après.

Même si je ne sais pas bien encore ce qu’elle sera… 🙂 L’avenir nous le dira.

Puis elle conclut alors en disant : «Aujourd’hui, je crois que je n’ai sincèrement plus peur de grand-chose.

Si, peut-être de la vie en France… ici, chaque paysage me scotche pendant des heures.

Tout n’est que découvertes et sensations fortes. Bien sûr, cette intensité se paie. En confort. La vie de baroudeur n’est pas confortable.

Mais pour l’instant, mes envies de matelas confortable, de douche chaude, de tranquillité la nuit ou d’intimité ne l’emportent pas encore sur mon besoin physique de découvrir le monde et de me confronter à ce qui est différent de moi, tous les jours ». 


J’aime beaucoup sa conclusion, elle est forte, intense et contagieuse!

N’ayez donc, pas peur de partir. Même de partir seul. Osez.

(je vous invite à lire l’article, Pourquoi voyager et faire un tour du monde, où je parle justement de ce mot : oser).

J’aime ce mot, j’essaie de l’appliquer tout le temps. Ça me fait penser au film « Yes Man », avec Jim Carrey. Dire oui à la vie, dire oui à tout, dans la limite du bon sens, évidement !

Très simplement, ça me rappelle une des premières soirées de mon voyage, à Phuket en Thaïlande. J’étais avec Jennifer, une Canadienne rencontrée dans le bus en partant de l’aéroport (vous voyez il faut pas longtemps pour rencontrer des gens), et à l’auberge nous avons ensuite rencontré 8 autres personnes avec qui nous sommes restés durant nos deux jours sur place.

Bref, ce soir là, tous étaient motivés pour sortir faire la fête, et moi j’hésitais, j’étais fatigué, pas encore tout à fait serein (1er jour de mon tour du monde en solitaire) et au final je suis sorti avec eux et on a passé une soirée géniale !

Oser ne veut pas forcement dire déplacer des montagnes, des fois c’est simplement se forcer un peu, tenter, laisser le destin choisir, et ça peut réellement vous apporter beaucoup et changer une journée banale en une journée inoubliable.

Comme dirait Lucile : «Pour vivre heureux, il faut lâcher prise et cesser de vouloir tout contrôler. Aujourd’hui, j’ai vraiment hâte de vivre ».

Tout en écrivant je repense à ce soir là à Phuket, à la phrase que Paul m’a dit et qui m’a convaincu de sortir avec eux..

« Mieux vaut regretter d’avoir fait quelque chose que de ne pas l’avoir fait »

Je le remercie de m’avoir dit cette phrase, que j’applique dorénavant.

Sur ces bonnes paroles, je vous dis à très bientôt !

Moi je vais aller prendre mon petit déjeuner, puis peut être aller me baigner dans le fleuve, avant une petite sortie en bateau cette après midi avec un couché de soleil dans un bon spot pour vous offrir, je l’espère, de belles photos ! 😉

N’oubliez pas, « si vous ne réalisez pas vos rêves, quelqu’un va vous embaucher pour réaliser les siens ! »


Et je finirai en citant Sylvain Tesson (écrivain, voyageur)

« je ne vois pas en quoi la fuite serait négative. C’est un motif que les voyageurs répugnent à avancer. Quand on leur demande les raisons de leurs départs, ils renâclent toujours à avouer que c’est la fuite qui les meut, car la fuite a très mauvaise presse, et celui qui fuit, c’est celui qui a échoué.

Personnellement, je trouve qu’il y a une certaine beauté à la fuite, au fait de ne pas se résigner, de ne pas accepter…

Quand on fuit une situation, c’est qu’elle ne nous convient pas. Si on part voyager, c’est qu’on trouve la vie trop triste, trop banale, trop étriquée, trop grise…, qu’on a envie, tout à coup, de plus, beaucoup plus, et le voyage est le formidable remède à cela !

Et donc commence le voyage ! Avec ses joies, ses peines, ses surprises…

Mais toute chose a ses avantages et ses inconvénients… car c’est aussi une sorte de maladie, de malédiction. La malédiction de l’errant en fait, pour qui ce n’est plus possible de rester assis, il doit bouger ! Les voyages engendrent les voyages, et qui sait où vous vous arrêterez…

C’est une sorte de drogue…, très douce, mais qui  touche beaucoup de voyageurs.

Est-ce une mauvaise chose? Je ne pense pas…

Aller le plus loin possible pour être au plus proche de soi-même, c’est ce que j’appelle la liberté!

Et la richesse de l’existence ne tient-elle pas à la diversité des perspectives ?!

Avoir à choisir entre le nomadisme et la sédentarité, entre le confort d’une vie stable et les imprévus d’une vie de voyageur est très compliqué… Ces sont là, tous les paradoxes de la nature humaine… La réalité elle se résume à des choix. En l’occurrence, celui de rester, ou celui de partir… »

À méditer !

PS : Je vous invite à lire l’article suivant écrit après 6 mois de voyage en Asie !

Keep travelin’

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